Les secteurs de l’élevage évoluent constamment dans le monde entier afin de répondre aux besoins changeants d’une société mondialisée. Dans certains cas, les mécanismes d’élevage et de commercialisation du bétail augmentent involontairement le risque de maladies pour le bétail les êtres humains en impactant l’environnement.
Le contrôle des maladies infectieuses émergentes et ré-émergentes, y compris les zoonoses à fort impact exigent une planification stratégique pour améliorer la détection précoce dans les zones à risque identifiés et mettre en œuvre des mesures de contrôle spécifiques dans des zones ciblées où ces mesures seront les plus efficaces. Une telle planification stratégique doit être basée sur des connaissances sur la façon dont les systèmes d’élevage du bétail et de la faune sauvage ainsi que les chaînes de valeur animale interagissent avec les facteurs de transmission des maladies, qui incluent des facteurs agro-écologiques, anthropogéniques, socio-économiques, climatiques et démographiques influençant l’émergence, le débordement, la propagation et la persistance des agents pathogènes.
Depuis plus d’une décennie, les services vétérinaires travaillent avec l’ensemble de ses partenaires dont la FAO et l’OMSA pour garantir la sécurité mondiale contre les maladies infectieuses, en fournissant des informations opportunes et de bonne qualité sur les réservoirs de maladies et les épidémies qui soutiennent la prise de décision pour la prévention et la réponse aux maladies. Afin d’atteindre cet objectif, ces partenaires appuient les services vétérinaires dans la mise en œuvre de plusieurs activités de renforcement des capacités pour améliorer les systèmes de surveillance des maladies animales au sein des pays.
Le Cameroun, en tant que pays avec une agriculture et un élevage en pleine expansion, est confronté à des défis croissants en matière de santé animale et de gestion des maladies zoonotiques. Le pays est régulièrement touché par des foyers de maladies telles que la peste des petits ruminants, la fièvre aphteuse, la rage, la brucellose qui affectent à la fois le bétail et, dans certains cas, pour les zoonoses, les communautés humaines. Les facteurs contributifs incluent des pratiques d’élevage intensif, une mobilité accrue du bétail, une variation des paramètres bioclimatiques et des défis liés à la gestion des chaînes de valeur animale.
La cartographie des maladies, des facteurs de risque et de l’infrastructure du bétail à l’aide d’un système d’information géographique (SIG) est devenue un élément déterminant dans les systèmes de surveillance, car elle permet aux services vétérinaires et de santé publique de comprendre et d’expliquer les dynamiques et les schémas d’occurrence ou de propagation des maladies pouvant être corrélées aux tendances des maladies et au système d’alerte précoce. La cartographie, l’analyse SIG et la modélisation en santé fournissent également un soutien pour la conception et la mise en œuvre de programmes de surveillance basés sur les risques. Cela est crucial pour identifier les zones présentant un risque élevé d’introduction, d’exposition, et de propagation des maladies animales y compris les zoonoses afin d’informer les décideurs et de permettre une allocation efficace des ressources en santé animale. Malgré les avantages connus de cette ressource dans le contrôle et la prévention des maladies animales, la capacité des services vétérinaires nationaux en Afrique, impliqué dans la surveillance des maladies zoonotiques prioritaires, est limitée sur les thématiques de SIG.
Pourtant, la construction et l’actualisation facile et rapide de cartes représentant une situation sanitaire mise en évidence par un réseau d’épidémiosurveillance, l’appui thématique du SIG et l’analyse qualitative et quantitative des données mettent à la disposition des responsables publics de la santé animale dans les meilleurs délais, des éléments déterminants pour prendre des décisions pertinentes et efficaces. A cet effet, maîtriser un système d’information géographique, l’analyse quantitative, et la présentation des données pour une prise de décision deviennent une priorité pour le personnel des services chargés de collecter, d’analyser et de gérer les données épidémiologiques.
Une phase I de cette formation a eu lieu avec l’appui de la FAO ECTAD et le PATNUC à Douala et Ebolowa.
C’est dans cette optique que seront renforcées les capacités du personnel en charge de la surveillance épidémiologique dans la phase II, afin de leur permettre de mieux décrire l’importance des facteurs de risque et les évolutions spatio-temporelles des phénomènes de santé animale (émergences, processus de diffusion, épizooties,) incluant l’environnement et les relations spatiales entre acteurs, grâce à l’outil SIG. Cette formation aura un avantage de continuer le renforcement des capacités à partir d’une équipe ayant déjà reçu une formation de base en cartographie. En plus de passer à l’échelle, un accent sera mis sur la capacité de restituer cette formation aux agents de terrain afin de diffuser la formation.
L’objectif de la formation est de renforcer les capacités des agents du Réseau d’épidémiosurveillance des maladies animales sur la cartographie des maladies animales prioritaire à l’aide de l’outil QGIS et la modélisation à l’aide des outils R, Rstudio et Maxent.
À la fin de cette série de formations en ligne et en présentiel, les participants devraient :
Les résultats attendus sont les suivants :
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